Le Recteur du Séminaire est l’abbé Joël Spronck
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Pour le contacter par mail : joel_spronck@hotmail.com
Article de presse de Christine Bolinne, publié sur le site de l’évêché de Liège
L’ABBÉ JOËL SPRONCK NOMMÉ RECTEUR DU SÉMINAIRE NOTRE-DAME DE NAMUR
Recteur du Séminaire Notre-Dame de Namur depuis 18 ans, le chanoine Joël Rochette a décidé de passer la main. Une décision longuement réfléchie, mûrie même. Le Séminaire de Namur étant le lieu de formation des séminaristes des diocèses francophones, c’est en Conférence épiscopale – francophone – que la désignation du successeur a été décidée. L’abbé Joël Spronck, 44 ans, prêtre du diocèse de Liège sera le prochain recteur. Il entrera en fonction dès le 1er juillet.
”J’y pensais depuis un certain temps…” En février 2017, le chanoine Rochette partage sa décision en informant la Conférence épiscopale de sa volonté de cesser prochainement ses fonctions à la tête du Séminaire de Namur: il était à la fois recteur et président. ”Je me suis bien plu dans ce travail mais aujourd’hui. Je pense que 18 années de présidence, c’est beaucoup, et qu’une succession est bienvenue.”
Le chanoine Rochette, 49 ans, avait succédé, en 2001, à l’abbé Bastin. Il avait alors 31 ans et était le plus jeune recteur en poste. ”J’ai été nommé par Mgr Léonard qui était évêque de Namur. A-t-il fait preuve d’audace en me nommant? Je lui ai aussi dit que c’était peut-être une bêtise…. Et il m’avait répondu: ‘la jeunesse est une maladie dont on guérit avec l’âge.’”
Le jeune recteur est au four et au moulin! Le séminaire venait de quitter les bâtiments de Salzinnes pour s’installer, après rénovation, dans lieu actuel. Les cours donnés durant la période du chantier à l’abbaye de Maredret étaient de nouveau dispensés au séminaire par une nouvelle équipe de professeurs. Il a encore fallu imaginer des auditoires, récupérer la chapelle… Le chanoine Rochette: ”Il a surtout fallu faire en sorte que la sauce prenne. Il fallait former un nouveau projet et trouver un fonctionnement juste et bon.”
Un recteur particulièrement heureux d’avoir pu instaurer un état d’esprit parmi les séminaristes, celui d’une communauté. Une communauté entre les séminaristes mais aussi avec les formateurs qui vivaient sur place et les professeurs. ”J’ai toujours veillé, au sein du conseil des formateurs que l’on construise ensemble, que les décisions soient mûries et accueillies. Et cela, les séminaristes le ressentent.”
Du vous au tu
Le chanoine Rochette a vécu durant toutes ces années au séminaire où il avait un appartement. ”J’y ai été très heureux” dit-il. Il vivait avec les séminaristes, partageait avec eux les repas mais aussi les petites et grandes joies, les petites et grandes peines de leur vie. ”Le jour de leur ordination, en leur donnant le baiser de paix, je leur demandais de me tutoyer. Certains n’y sont jamais arrivés…”
Vicaire épiscopal en charge de la Catéchèse, de la Liturgie et de la Formation, il s’investit notamment dans l’initiation chrétienne des enfants en fondant Catéveil. En 2011, il devenait chanoine et rejoignait le Chapitre cathédral. Le chanoine Rochette a toujours souhaité garder un contact avec la vie pastorale. Il est ainsi curé des paroisses de Felenne, Winenne et Dion.
Outre ses fonctions de recteur, il était encore Président des séminaristes du diocèse, veillant notamment à l’efficacité de leur stage. Il est professeur d’exégèse du Nouveau Testament. Des fonctions qu’il n’abandonnera pas. Début juillet, c’est une page qui se tourne. ”Je l’ai souhaité, je m’y suis préparé …” Suite à des soucis de santé de l’abbé Bastin, le chanoine Rochette a été nommé, par le conseil épiscopal, curé-doyen de Beauraing ainsi que recteur des sanctuaires.
Un homme de terrain
Son successeur, l’abbé Joël Spronck est aussi un homme de terrain. Il connaît très bien le Séminaire de Namur où il a enseigné et continuera à le faire. Il faisait aussi partie de l’équipe des formateurs et passait déjà au moins deux jours par semaine à Namur. ”Maintenant, je vais me Namuriser” ajoute-t-il en souriant. Originaire du plateau de Herve à deux pas de la frontière allemande, l’abbé Spronck avait 18 ans lorsqu’il est entré au Séminaire de Louvain-la-Neuve. Après un Master en philosophie (UCL), il entame la théologie au séminaire de Liège. A la demande de Mgr Jousten, il poursuivra ses études jusqu’au doctorat à l’Université Grégorienne à Rome. Un doctorat en théologie dogmatique (eschatologie) qui a pour sujet ”La patience de Dieu”. Thèse qu’il soutiendra en octobre 2004, sous la direction du P. Ladaria, s.j.
Sa préoccupation première: faire vivre ce séminaire pour que chacun s’y sente accueilli. L’abbé Spronck compte notamment sur ses origines pour y parvenir: ”Les Liégeois ont la réputation d’être assez spontanés, de cultiver la cordialité et la simplicité dans les relations!”
Et il compte bien, lui aussi, faire profiter, les séminaristes, de son expérience, de sa présence en paroisse. Il avait 30 ans lorsqu’il est arrivé dans sa première paroisse. Il a été vicaire à Neupré puis vicaire à Ferrières, une unité pastorale de 15 paroisses en milieu rural.
Depuis 2011, il était curé de l’unité pastorale d’Ans, en périphérie de la Cité Ardente. ”J’y ai été heureux comme curé, ce sont des paroisses dynamiques, fraternelles, positives.” Et d’ajouter, avec un brin d’émotion: ”Je suis un peu triste de faire de la peine aux gens en les quittant.”
Le futur recteur aime la complémentarité entre les ministres ordonnés et les laïcs. Un prêtre de proximité encore. Il n’hésite pas à reprendre les propos du pape François qui parlait récemment lors d’ordinations des ”quatre proximités” à soigner pour le prêtre: la proximité avec Dieu à travers la prière. Proximité avec le peuple de Dieu. Proximité encore avec l’évêque et avec les confrères. ”On n’est pas prêtre pour soi, on est au service des gens. Si on a à donner, on a d’abord à recevoir, à se laisser façonner et édifier par eux.”
Christine BOLINNE